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Political Philosophy

L'universel démocratique et ses adaptations socio-culturelles: considérations casuistiques

Boniface Kaboré
Université d'Ottawa

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Résumé: Partant du principe que l’idéal démocratique est une norme universelle, la discussion au coeur de ce travail soulève une série de questions causuistiques liées à la mise en oeuvre concrète des démocratiques dans toute société humain, quels que soient ses particularismes socio-historiques et culturels. Cette démarche découle entièrement de l’hypothèse suivant laquelle le problème fondamental de la démocratisation, autrement dit de la domiciliation de l’idéal démocratique, se ramène à celui de son ap-propriation, d l’adaption du principle universal aux structures de base d’une société donnée, produit de conditions socio-culturelles, religieuses, politiques et économiques. Dans le but de dévoiler l’enjeu primordial qui polarise les différents aspects de la question, nous tentons, en premier temps, de mettre en évidence la ‘particularité culturelle’ du modèle de la démocratie libérale. Cette tenative débouche, en fin de compte, sur une remise en question de la prétention universaliste de la démocratie occidentale. Nous discutons ensuite des difficult ensuite des difficultés practiques qu’entraînent l’exigence traditionnelle du multipartisme et la définition des droits et libertés de base dans tout processus de démocratisation. Notre objectif, en abordant ces différentes questions, est de faire ressortir, avant tout, le caractére inextricable, voire insoluble, des problèmes practiques que soulève l’appropriation socio-culturelle de l’idéal démocratique, lesquels problèmes imposent de recourir à une méthode d’analyse cauistique des processus de démocratisation et de ne plus se satisfaire de l’universalisme abstrait et dogmatique.

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"Instruire la démocratie, écrit Tocqueville, ranimer s'il se peut ses croyances, purifier ses moeurs, régler ses mouvements [...]; adapter son gouvernement aux temps et aux lieux; le modifier suivant les circonstances et les hommes: tel est le premier des devoirs imposés de nos jours à ceux qui dirigent la société".(1) En poussant plus loin cette réflexion de Tocqueville, nous dirons, à la suite de Luc Ferry et de Alain Renaut, que l'universel démocratique, compris comme Idée de la raison ou comme forme pure de la raison pratique s'appliquant à l'ordre politique, est une idée "manifestement vide".(2) Dire, en effet, de l'idéal universel qu'il est de nature strictement formelle, c'est déjà admettre l'idée d'un tel vide. Il convient, toutefois, de faire abstraction ici de l'acception péjorative qui pourrait ternir le sens du mot vide. Le vide s'entend ici au sens d'un vide de contenu et non point au sens d'un néant d'être. De même que l'on dit d'un récipient sans contenu qu'il est vide, sans que cela n'implique son inexistence, de même, l'affirmation que l'universel démocratique est "vide" ne doit-elle pas être interprétée comme une concession faite au nihilisme. Il serait, en effet, tout à fait grossier de confondre vide de contenu et néant absolu.

L'universel démocratique est vide au sens précis où il ne dicte a priori aucun contenu relatif à la mise en oeuvre du principe démocratique. Il ne prescrit, pour l'expérience politique concrète, que la simple forme d'un idéal. Forme vide certes, mais non moins législatrice, l'universel démocratique se comprend précisément comme ce qui est en attente de contenu, en attente de sens, en instance de remplissage ou de complétude par et dans une histoire, une culture, une période ou une vision du monde particulière. De même que chez Kant le droit naturel ("Naturrecht") universel et trans-historique n'accède concrètement au statut de droit positif que par la médiation de l'État civil,(3) de même l'idéal démocratique ne prend sa densité de principe positif qu'à travers l'appropriation singulière que chaque société historique peut en faire. Ce n'est pas qu'il faille rompre, en cette approche, avec la visée universaliste de l'idée démocratique. Il importe seulement de garder présent à l'esprit le fait que l'expérience humaine s'inscrit et se déploie toujours et tout entière dans un lieu socio-culturel et historique.

Saisi sous cette modalité, l'universel démocratique renvoie finalement, si l'on ose dire, à un "réceptacle de sens", dont le contenu spécifique, c'est-à-dire historique, s'élabore dans les limites d'une forme. L'interprétation ou l'appropriation de la norme universelle s'opère justement comme travail de remplissage de la "forme idéale". Et l'on comprend pourquoi elle ne s'effectue que dans un horizon socio-historique et culturel, en fonction d'une situation concrète.

I. La "particularité culturelle" de la démocratie libérale

C'est au fond l'article d'un auteur indien qui tentait de réfuter la prétention universaliste de la démocratie libérale, qui nous a conduit sur le chantier de cette problématique.(4) Dans un aperçu très précis de la genèse de la démocratie libérale, B. Parekh parvient à montrer comment le modèle démocratico-libéral, triomphant et auréolé de prestige, semble oublieux de sa "particularité culturelle". Ce qui, d'après l'auteur, constitue la spécificité culturelle du libéralisme et, par ricochet, de la démocratie libérale, n'est autre que le principe d'"individuation" libéral, le principe libéral en somme, qui postule la primauté de l'individu sur la collectivité social et qui pose, en effet, que les parties (les individus) sont logiquement et ontologiquement antérieures au tout (le groupe social). D'où découle, comme on sait, l'individualisme libéral des sociétés libérales et qui se reflète dans un certain nombre de principes et de tendances caractéristiques de ces soiciétés: garantie des libertés individuelles; inviolabilité des sphères privées; tendance à l'atomisme social, à la dissolution des liens de solidarité, voire des fondements mêmes de la société.

B. Parekh ne met pas en cause le principe d'individuation comme tel, mais bien ce principe spécifique de l'idéologie libérale, qui, à la faveur du rayonnement du modèle démocratico-libéral, prétend être la norme de toute structure socio-politique. Prétention hautement contestable, à moins de présupposer que le libéralisme détient la vérité dernière du politique. Chaque culture, dit Parekh, recèle dans sa vision du monde, de l'homme et de la société une conception particulière de l'individu qui détermine le rapport qui le lie au groupe social. De ce point de vue, conclut-il, rien n'est plus problématique que de vouloir élever au rang de principe universel une conception particulière de l'individu et de sa place dans la société:

[...] Different societies define and individuate people differently. They also therefore define freedom, equality, rights, property, justice, loyalty, power and authority differently [...]. The liberal principle of individuation and other liberal ideas are culturally and historically specfic. As such a political system based on them cannot claim universal validity.(5)

Ainsi donc, au fondement même du modèle occidental de l'État se tient une vision particulière du politique qui tranche avec d'autres conceptions qui affirment plutôt le caractère naturel et l'antériorité ontologique de la collectivité sur l'individu. Or, une vision de la démocratie qui fait sienne une compréhension foncièrement "libérale" des fondements de la société est, par cela même, condamnée à n'être qu'une interprétation particulière de la démocratie? Ce qui complique davantage le problème, c'est le fait que cette forme particulière de la démocratie paraît aujourd'hui oublier sa propre histoire et se présente comme un modèle universel, ayant épuisé l'idéal de démocratie dans sa substance. Mais, est-il vrai que la démocratie n'existe véritablement que comme démocratie libérale ou comme libéralisme démocratique? Certes, non. En effet, il ne

fait aucun doute que le modèle démocratique occidental est une réponse particulière à l'injonction universelle de l'idéal démocratique. Comme tel, il ne peut se prévaloir du statut de modèle universel, à moins de supposer que toutes les sociétés humaines sont de culture occidentale, participant de son histoire et de son destin singulier. Les institutions politiques dans les démocraties occidentales portent, à l'évidence, l'empreinte d'une histoire, d'une culture, d'une vision de l'homme et de la société.

Si, néanmoins, il reste entendu qu'un État moderne véritablement démocratique — un État de droit garantissant la liberté et l'égalité politiques et régi par le principe de la souveraine populaire — doit reposer sur un certain nombre d'institutions caractéristiques de l'État démocratique moderne, il est indéniable que le régime démocratique dans son existence concrète, s'il n'est pas qu'une structure exogène importée ou imposée d'en haut ou de l'extérieur, doit être modelé par l'histoire et la culture de chaque société. C'est une exigence de bon sens sur laquelle on s'accorde généralement de manière intuitive, mais une exigence facilement perdue de vue, du fait que le modèle particulier de la démocratie libérale tend à dominer l'actualité démocratique.

II. Démocratie et multipartisme

On se souvient encore que, sous la pression du gouvernement américain, le parti unique au pouvoir en Ouganda consentit, après moult tergiversations, à engager une restructuration du régime politique. Mais, compte tenu de son passé tumultueux émaillé de conflits politiques à caractère ethnique, le gouvernement invoque le risque de l'implosion tribale du pays et oppose à la démocratie multipartite de type occidental ce que les dirigeants de ce pays appelaient alors la "démocratie sans partie" ("no party democracy"), une sorte de parti unique en demi-teintes, une structure politique de large rassemblement qui tolérerait en son sein l'expression libre des différentes tendances et sensibilités politiques. Bien évidemment, les tenants de ce modèle démocratique se sont empressés de le brandir comme une innovation institutionnelle adaptée au contexte historique et socio-culturel de l'Ouganda et de la plupart des nations multi- ethniques d'Afrique.

Beaucoup s'étonneront de l'étrangeté de ce qui peut paraître comme la dernière "trouvaille" de dictateurs en mal de légitimité. Pourtant, pour le régime ougandais, cette initiative correspondait à un assouplissement réel du système quasi-répressif du parti unique, dès lors que la nouvelle constitution garantissait le respect des droits élémentaires, dont notamment la liberté d'expression. Selon les dirigeants ougandais, la "démocratie sans partie" devait, tout en répondant au voeu de l'ouverture politique conforme au principe démocratique de l'expression libre, créer les conditions d'une démocratie participative sans nul besoin de recourir au multipartisme tel qu'il se pratique dans les sociétés pluralistes occidentales.(6) Aussi, est-il difficile d'accorder avec Hans Kelsen que le multipartisme tout comme l'institution parlementaire sont des exigences intrinsèques du principe démocratique.(7)

Jean Baechler fait remarquer, à ce propos, que "les partis politiques sont une solution technique apportée à un problème posé par la diversité des opinions dans la sphère publique".(8) Mais précisément, la valeur opératoire d'une solution technique reste seulement "hypothétique" au sens kantien, c'est-à-dire contingente, nécessairement limitée au problème spécifique dont elle est la réponse. Elle ne saurait donc être "catégorique" ou universellement valable. Ainsi, le pluripartisme politique n'est, en définitive, qu'une règle technique dont la valeur et la signification démocratiques restent limitées à des contextes socio-historiques et culturels où il s'impose, de fait, comme un recours indispensable. Par conséquent, seuls ces contextes pourraient légitimement dicter la nécessité d'un tel recours et il n'est pas toujours certain que le multipartisme soient absolument indispensable dans toutes les sociétés qui aspirent au mode de gouvernement démocratique.

On remarquera, par ailleurs, que même dans les démocraties avancées, le système des partis politiques ne peut plus être considéré comme le seul mode de mobilisation et d'expression des opinions politiques. De nouvelles formes d'expression de la volonté générale et de l'opinion publique, tels les mouvements sociaux, les groupes de pression ou encore les manifestations de rue, indiquent bien que le pluripartisme doit être de moins en moins tenu comme une structure caractéristique du régime démocratique. L'expression libre de l'opinion, si elle est garantie, peut emprunter, ailleurs, des voies inédites. Ce qu'il faut, ce n'est pas un système multipartite ou système monopartite, mais n'importe quel système politique, pourvu que les règles démocratiques fondamentales soient garanties et respectées. Les critères essentiels qui permettent de reconnaître une démocratie véritable par delà la diversité des institutions sont bien connus et au reste peu nombreux: liberté des suffrages, liberté de pensée et d'expression, État de droit lié à l'indépendance des juges. Le multipartisme n'est donc, en définitive, qu'un épiphénomène de l'expérience démocratique.

Il est vrai, l'apologie du "droit à la différence" a très souvent servi de paravent au refus du pluralisme politique, pis à la justification de la dictature des partis uniques au nom de l'édification nationale et de la lutte contre le tribalisme, bien qu'il soit difficile d'affirmer l'existence d'un lien de cause à effet entre multipartisme et tribalisme. Mais, nous savons également que si l'on ne peut accorder l'idée d'une constitution démocratique universelle, on ne peut pas plus accepter le rejet de la démocratie au nom des particularismes culturels. L'idéal démocratique est universel et vaut, à ce titre, pour toute société humaine en tant que société d'hommes libres et égaux en droit, mais il ne commande impérativement que d'après la simple forme de l'universalité. De cette manière, il laisse indéterminées les modalités de son enracinement dans la réalité socio-historique et culturelle. Par où l'on comprend la nécessité d'une appropriation socio-culturelle du principe universel de la démocratie, appropriation par laquelle l'universel prend racines dans les moeurs d'une société, modelée et transformée, à son tour, par ce dont elle s'approprie.

Quoiqu'il en soit, on ne peut plus concéder sans autre forme de procès l'idée que le multipartisme est une structure nécessaire à l'existence et à l'exercice de la démocratie. Il importe, dès lors, de souligner que seul le contexte politique et socio-culturel de chaque société doit éclairer le législateur dans la mise en mise en oeuvre juridico-pratique du principe démocratique. A ce propos, ceux qui prétendent que certaines sociétés ne sont pas mûres pour la démocratie pourraient bien avoir raison, s'ils entendent par démocratie la forme singulière culturellement déterminée qu'elle a prise dans les sociétés occidentales. Car, en effet, il n'y a que des sociétés occidentales qui soient culturellement mûres pour la démocratie occidentale. En revanche, on se fourvoie totalement à vouloir réduire l'idéal de démocratie au modèle spécifique que l'Occident s'est forgé, donc finalement à réduire l'universel au particulier. Le vice de l'ethnocentrisme trouve là son ressort, et il est tout à fait probable que l'on ait trop idéalisé le système démocratique occidental en oubliant les conditions historiques de son émergence et de son épanouissement, de sorte que l'on en est arrivé aujourd'hui à prendre le point d'aboutissement de la démocratisation des sociétés occidentales pour le point de départ de tout processus de démocratisation.

III. Démocratie et système des droits et libertés fondamentales

Une autre question cruciale relative à l'expérience de la démocratie concerne le système des droits et libertés de base qui doit prévaloir dans un régime démocratique. Dans une société fortement islamisée ou les dogmes religieux ont un caractère sacré, il faut s'attendre à ce que la liberté d'expression soit plus sévèrement contrôlée en ce qui a trait aux questions touchant la religion. En effet, une liberté d'expression, que l'on craint de voir se dévoyer en une liberté d'offusquer la foi sincère de la majorité des citoyens, heurte de plein fouet une des caractéristiques, sinon des valeurs fondamentales des pays islamiques. Les mêmes restrictions à la liberté d'expression ont sans doute prévalu dans les pays occidentaux en d'autres temps.

De manière plus générale, un système de droits dominé par le privilège accordé à la liberté de l'individu, comme c'est le cas dans les démocraties libérales, s'accorde naturellement avec un régime social où la conscience individualiste est prégnante dans la structure socio-politique. Dans les sociétés où l'individu se détermine davantage en référence à un groupe, un système de droits et libertés inspirée de la tradition individualiste serait, de prime abord, un système en décalage, sinon en contradiction avec leur réalité culturelle. Le libéralisme, surtout dans ses implications extrêmes, y est perçu comme une menace contre le sentiment d'appartenance à une communauté de vie et de valeurs, parce que axé sur une éthique de l'affirmation de soi qui tend à subvertir l'éthique de la solidarité et de la cohésion du groupe. De fait, l'accent mis sur les libertés individuelles, le culte de l'effort individuel, de l'accomplissement de soi risquent toujours d'occulter les obligations qu'ont les individus vis-à-vis de la collectivité.

Si, par conséquent, l'on ne peut raisonnablement espérer ni exiger de toutes les sociétés le même système de droits et de libertés démocratiques et si, par ailleurs, on veut conserver à l'idéal démocratique toutes les chances de prendre racines dans chaque cas, alors s'impose la nécessité de laisser à chaque culture le soin de chercher son chemin vers la démocratie, de déterminer un système de libertés de base adapté à son environnement socio-culturel. Tout en maintenant que les droits de l'homme constituent des "critères normatifs universels", Otfried Höffe rappelle, dans le même sens, la nécessité où nous sommes de "médiatiser les droits de l'homme avec les exigences fonctionnelles de la politique, de la société et de l'économie, ainsi qu'avec leurs situations concrètes respectives, qui peuvent diverger selon les pays et les époques".(9)

En concluant, nous retiendrons que le "principe de relativité" doit s'appliquer au domaine tout entier des institutions et des règles démocratiques, qu'il s'agisse du système de droits et libertés de base, de l'institution parlementaire, de la structure des partis, du code électoral. C'est à cette condition que la démocratie peut véritablement s'enraciner dans le sol culturel des sociétés qui y aspirent. Par où l'on voit que la véritable expérience démocratique, en tant qu'elle appartient à l'histoire et à la culture d'un peuple, ne s'exporte pas. Des institutions démocratiques éprouvées sous d'autres cieux, mais en décalage avec le contexte culturel local, induisent le plus souvent des dysfonctionnements structurels comparables à la réaction que produit la greffe d'un corps étranger dans l'organisme. Certes, une part de ces dysfonctionnements est imputable à une certaine inexpérience, mais aussi, et bien souvent, au hiatus qui sépare les structures importées et la complexion socio-culturelle et historique du terroir.

Ce qui n'implique nullement que la démocratie libérale soit sans valeur pratique pour les sociétés non-occidentales, mais plutôt qu'elle doit être réaménagée en fonction de l'héritage socio-culturel de ces dernières. Étant donné que les circonstances historiques de notre action varient dans l'espace et dans le temps, l'on conviendra avec Jürgen Habermas que "chaque époque éclaire les notions pratico-morales fondamentales de sa propre lumière".(10) C'est dire également que chaque peuple ranime l'idéal démocratique à la lumière de son histoire et de sa culture et que seule une approche casuistique fondée sur une étude cas par cas au sens étymologique, devient le mode de compréhension privilégié de la médiation entre l'universel démocratique et le particulier socio-historique et culturel.

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NOTES

(1) Tocqueville, Alexis (de), De la démocratie en Amérique, Tomes I, J. Vrin, Paris, 1990, p. 9. On peut concevoir, ajoutait-il, "des lois démocratiques meilleures ou du moins différentes de celles que s'est données la démocratie américaine". Ou encore: "Je suis très loin de croire que [les Américains] aient trouvé la seule forme de gouvernement que puisse donner la démocratie (...)". Ibid., p. 14.

(2) Ferry, Luc, Renaut, Alain, Philosophie politique. Des droits de l'homme à l'idée républicaine, P.U.F., Paris, 1992, p. 177.

(3) Kant, Emmanuel, Doctrine du droit, traduction de Joëlle Masson et Olivier Masson, in Oeuvres philosophiques, Vol. III, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, p. 576-7, Ak. VI, 312.

(4) Parekh, Bhikhu, "The Cultural Particularity of Liberal Democracy", in Political Studies, Vol. XL, 1992, p. 160-175.

(5) Ibid., p. 170.

(6) Nyerere, K. Julius, Socialisme, Démocratie et Unité africaine, Présence africaine, Paris, 1970, p. 32-3.

(7) Kelsen, Hans, La démocratie. Sa nature. Sa valeur, traduction de Charles Eisenmann, Éd. Économica, Paris, 1988. chap. III.

(8) Baechler, Jean, Démocraties, Calmann-Lévy, Paris, 1985, p. 355. (Nous soulignons).

(9) Höffe, Otfried, "La justice politique comme égalité dans la liberté: une perspective kantienne", in Cahiers de philosophie politique et juridique, Vol. 8, 1985, p. 179.

(10) Habermas, Jürgen, Moral et communication. Conscience morale et activité communicationnelle, traduction de C. Bouchindhomme, Éditions du Cerf, Paris, 1991, p. 108.

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