L'Égoisme raisonnable des temps moderns Zbigniew Drozdowicz
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Dans la culture intellectuelle des temps modernes, il existe quelques oeuvres représentatives dans lesquelles cet égoisme trouve son expression. Les Essais de Montaigne (1533-1592), oeuvre grandiose tant par sa taille (trois volumes épais dont chacun comprend quelques dizaines de chapitres) que par ses qualités littéraires, en sont un exemple. Son importance se mesure aussi par l'influence qu'elle exerçait sur les esprits des Français cultivés, y compris les plus éminents: son écho retentit au XVIIème siècle dans les écrits de Descartes et de Pascal, et au XVIIIème chez la plupart des encyclo-pédistes. Dès lors, la modestie de la . déclaration programmatique" de l'auteur formulée dans l'introduction ne peut qu'étonner: "car c'est moi que je peins" affirme-t-il en précisant que la description de sa nature changeante est "la matière de son livre" (conf. Montaigne, Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1967, p.20). Le lecteur habitué aux oeuvres dont les auteurs se prononçaient au nom de l'homme en général et qui abordaient (ou croyaient aborder) des questions universelles, pouvait considerér cela comme aplatissement de la réflexion, d'autant plus que certaines parties, effective-ment, traitent des choses légères. II faut seulement étudier la totalité de l'oeuvre, saisir sa . logique" intérieure pour s'apercevoir que les déclarations initiales de l'auteur ne doivent pas être prises au pied de la lettre et que sa philosophie n'est pas creuse (est assez profonde). Une phrase du Livre l en expose le credo: La plus grande chose du monde, c'est de savoir être à soi. (Montaigne M., Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1967, p. 12) en faisant, sans nul doute, preuve d'un égoisme, égoisme formé de plusieurs dimensions complé-mentaires. Dans le domaine de la morale, il est important, à l'exterieur, de témoigner de son respect pour les croyances admises, les lois, les autorités, les cérémonials, etc., en s'opposant pourtant interieurement à toute sorte de . bride". Et pour ce qui est de la langue, le conseil est de parler comme on parle habituellement, de dire ce qu'on dit usuellement, donc indirectement, de façon détournée et pleine de contradictions, en privilégiant les . peut-être", les . d'une certaine façon", les . je suppose", etc. (a moins que les circonstances penoettent un discours clair et univoque). Pour en arriver là, il faut de la prudence qui vient non pas des livres savants, mais de l'expérience vitale et de la connaissance de son milieu (social et naturel). Conformément à ce modele, l'homme doit être un opportuniste s'adaptant aux circonstances, et un utilitariste cherchant à tirer un maximum de profits de chaque situation; le sentiment de sécurité et la sérénité en étant le gain suprême. Dans la mesure ou la défense des rapports sociaux existants relève de ses intérêts, il devrait être conservateur, mais un conservateur modéré, car il n'a d'intérêt à les defendre tant qu'ils lui assurent les bénéfices attendus. Il est aussi conseillé d'être hypocrite, c'est-à-dire de proclamer une chose en public, en pensant tout autre chose pour son usage personnnel. Il faut néanmoins garder une certaine modération dans l'hypocrisie: il y a des conditions (par exemple, un cercle des personnes dignes de confiance) ou il n'est pas impossible de dire ce qu'on pense vraiment. Ainsi, il fera preuve du sentiment de supériorité sur son irraisonnable ou peu raisonnable entourage, en montrant par la même qu'il est élitiste, comme il se doit. Il paraît clair que chez Montaigne l'opportunisme, l'utilitarisme, le conser-vatisme modéré, l'hypocrisie et l'élitisme n'ont rien de vicieux, mais qu'ils sont considérés comme vertus de l'homme prudent. L'apparition de ce modèle personnel trouve facilement sa justifcation historique: au XVIème siècle toute l'Europe occidentale, dont la France déchirée par les guerres de religion, vivait une profonde crise de valeurs, crise dont, sur le plan religieux, témoigne la Réforme. Elle est compréhen-sible aussi du point de vue psychologique: à son origine, il y a un sentiment profond d'insécurité en ce qui concerne les composants élémentaires de la vie humaine (la foi, les moeurs, les lois sociales, etc.), et l'insecurite de la vie tout court (la maison de Monaigne a été deux fois pillée par des bandes de malfrats). Enfin, l'apparition de ce modèle a des raisons pragmatiques: lorsque les valeurs reconnues dévaluent, lorsque rien ni personne n'est capable d'assurer ni les possessions actuelles (la statu quo actuel), ni des conditions d'épanouissement dignes de ce nom, lorsque aujourd'hui n'est qu'une suite de crimes, de fanatismes, d'intolérances, et que demain se présente comme une inconnue, n'est-ce pas alors la meilleure solution que de se tenir, si posible, à l'écart des tourmentes historiques, ou moins, y étant impliqué, ne pas les prendre au sérieux? Dans tous ses points essentiels, ce modèle constituait un votum separatum du modele du bon chrétien maintenu par l'Eglise. Bon, puisque sa raison d'être ce n'est pas l'égoisme, mais l'altruisme, l'intransigeance, la générosité (le désintéressement), la sincérité, un engagement total dans la cause, ainsi que quelques autres vertus cardinales. Curieusement, les censeurs, ecclésiastiques n'ont pas mis les Essais a l'Index des livres interdits (peut-être, ne les ont-ils pas pris au sérieux?). Pourtant, ils ont été beaucoup plus sévères envers P. Charron, prédicateur ambulant dont l'étude intitulée De la sagess n'avait beaucoup à voir pas beaucoup à voir avec la sagesse chrétienne, mais se rapprochait plutôt de celle d'un égoi'ste raisonable. Cette étude est l'une parmi plusieurus oeuvres à l'index dont les auteurs ont repris la question de l'égoisme raisonable, tout en modifant sensiblement ce modèle personnel. Parmi ces auteurs-là, il y a Descartes, philosophie dont la formule Cogito ergo sum est devenue le mot de passe, sinon de toute la philosophie moderne, au moins de son courant rationnaliste. Ce je pense - je suis (et tant que je suis, je pense) manifeste non seulement la foi dans la puissance de la raison individuelle, mais aussi la conviction profonde que chaque homme pensant peut se réaliser pleinement par ce qui lui est inhérent (inné). Ses besoins et ses aspirations ne sont pourtant pas des plus infimes, et cet homme pensant ne doit certainement pas se contenter de la sérénité et du sentiment de sécurité. Selon le modèle esquissé par Descartes, celui-ci devrait se rendre compte qu'atteindre l'un ou l'autre relève de l'impossible. En effet, ce qui compte pour lui, c'est aborder la vérité absolue et pour ce faire, il lui faut être égoiste, mais égoiste raisonnable. Comment le devenir - voila ce que Descartes essaie d'apprendre au lecteur de ses oeuvres. Cette enterprise n'est pas facile, alle exige en plus des capacités innées de l'esprit - celles que, selon Descartes, tout le monde possède - le savoir de les utiliser, savoir qui est l'apanage de certains seulement et que l'on acqiert successivement, au fur et à mesure de la maturation intellectuelle. Tout compte fait, il proposait donc non plus un seul, mais deux modèles personnels de l'égoisme raisonnable. Le premier pourrait être qualifié de provisoire; Descartes lui-même l'appelait morale provisoire ou morale d'attente, de l'attente de la maturité intellectuelle permettant d'adopter et de réaliser le second modèle. Il comparait cette morale à une résidence secondaire, . ou on puise être logé commodément pendant le temps qu'on y travaillera." ( Descartes, Discours de la méthode, Dans: Oeuvres philosophiques, t. 1. Editions Garnier, 1963, p. 591). Ce modèle porte des traces facilement détectables de l'influence de Montaigne, tels son opportunisme, son utilitarisme, son conservatisme modéré et son hypocrisie. Descartes le présente dans le Discours de la methode, oeuvre qui, ne serait-ce que par sa convention narrative, témoigne de sa parenté avec les Essais. Son auteur déclare, lui aussi, sa volonté de ne présenter que lui-même, et plus précisément . une histoire, ou (...) comme une fable" de son cheminement vers la vérité, fable "en laquelle, parmi quelques exemples qu'on peut imiter. on en trouvera peut-être plusieurs autres qu'on aura raison de ne pas suivre" (Descartes, Discours de la methode, Dans: Oeuwres philosophiques, t. 1, Editions Garnier, 1963, p. 571). Fermons les yeux sur la sincérité de l'auteur dans la mesure ou plusieurs autres passages font clairement comprendre que celui-ci faisait tout ce qu'il faisait de la seule juste façon et qu'il a atteint tout ce qui valait la peine d'être atteint. Il est cependant important de souligner que chacun devrait aspirer à la vérité, et dans cette aspiration ne penser qu'a soi-même, au prefectionnement de son esprit par un exercice continuel. Le précepte de penser surtout à soi-même n'est pas un principe particulier à l'égoisme raisonnable provisoire à la cartésienne, il est un trait de tout égoisme, l'égoisme déraisonable y compris. Le trait essentiel du premier, c'est le respect de quatre maximes. La premiere consistait à . obéir aux lois et aux coutumes". Deuxiemement parmi les différentes opinions il convient de ne choisir . que les plus modérées: tant a cause que ce sant toujours les plus commodes pour la pratique. Sa troisieme maxime est . d'être le plus ferme et le plus résolu" possible en ses actions, c'est-à-dire de persévérer dans le sens choisi, et ceci jusqu'à atteindre l'endroit ou on se sentirait mieux qu'avant. La quatrième maxime préconise d'accomoder ses désirs aux possibilités existantes, soit, comme le dit Descartes, de . tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et a changer mes désirs que l'ordre du monde". (Descatres, Discours de la methode, Dans: Oeuvres philosophiques, t. l, Editions Garnier 1963, p. 592 et suiv.). La maturité intellectuelle signifie la révision de toutes les opinions, de toutes les normes et principes antérieurs afin d'expurger. Il esprit de tout ce qui, si peu que ce soit, reste incertain, faux, cognitivement destructif ou entravant une connaissance reelle et une activité efficace. Par suite de cette vérification, l'égoisme raisonable provisoire est rejeté, lui-aussi et remplace par un égoisme dit intellectualiste. Entellectualiste, car il repose sur l'intellect, c'est-à-dire la capacité cognitive innée à tout être pensant, censée assurer une connaissance absolument certaine et absolument vraie. L'homme formé selon ce nouveau modèle n'est ni opportuniste, ni utilitariste, ni conservateur, ni hypocrite; au contraire, il est, et devrait être en ce qui concerne la connaissance, un idealiste révolutionnaire, prêt à consacrer toute sa vie à la recherche de la vérité, en abattant sur son chemin . le vieux logis" (Ibidem, p. 599) de superstitions accumulées pendant les siècles. A la question qui lui donne ce droit, Descartes répond qu'il se l'octroie lui-même, car sans ce droit, il serait impossible d'acomplir son humanité, humanité de la pensée rationnelle. Il faut ajouter que ce nouveau modèle impose un certain type d'extrémisme, surtout en ce qui se rapporte aux exigences posées à soi-même et aux autres, par exemple l'exigence de la pensée rationnelle, de l'aspiration à la verité, d'n savoir absolument certain et absolument vrai. Il requiert aussi une rigueur absolue: la voie de la pensée rationnelle une fois choisie, il faut la suivre, car le moindre détour, la moindre hésitation ou un simple faux pas peuvent déclencher la catastrophe, c'est-â-dire prendre la fausse route de l'irrationalisme. Enfin, l'homme cartésien fait preuve d'intransigeance dans la mesure ou il ne veut pas (en fait, en est-il encore capable?) accepter de valeurs intermédiaires. Il n'admet aucun médiateur, aucune médiation qui puisse le réconcilier avec le monde qui deçoit ses attentes, ses exigences et ses ambitions. Bref, l'homme formé selon ce modèle a le droit et l'obligation de s'imposer le choix radical entre tout et rien. Bien évidemment, Descartes croyait ferme que ce tout est possible à atteindre (dans les limites tracées par l'intellect) et, ce qui n'est pas moins important, que lui-même y était parvenu. D'ou sa polémique continue avec les ainsi dits hommes savants, c'est-à-dire les auteurs des objections adressées aux Méditations; l'expression ainsi dits n'étant pas due au hasard, vu les réponses de Descartes à ces objections, qui mettent en doute la sagacité de ses opposants. D'un autre côté, la position négative de l'Eglise catholique envers Descartes et ses opinions est tout à fait compréhensible. L'attitudes et les opinions de celui-ci enlève à Dieu certains de ses attributs en les transférant à l'homme. Un jugement négatif de la part des naturalistes portant sur cette attitude et ces opinions (y compris sur le modèle personnel en question) semble tout aussi compréhensible. Or, leur point de vue consistait à dire que trop d'attributs avaient été enlevés à la nature pour être reportés sur la culture, et plus précisément sur la culture intellectuellement raffinée, la pensée rationnelle. Ajoutons culture qui peut être l'apanage d'un groupes de personnnes relativement restreint. Et puisque cette culture d'élite restait imperméable aux récriminations des adversaires, l'idée que telle n'est pas la voie de l'homme pensant de façon moderne ne faisait que croître. Le XVIIIème sièle, époque dominée par les naturallistes, devait donc apporter des retouches en ce qui concerne les modèles personeles en vigueur. Indubitablement, les naturalistes du siècle des Lumières ont attaché le plus d'importance non pas à la modification de cet égoisme (décidément trop séparé de son milieu naturel), mais à l'élimination de l'égoisme irraisonnable, qui sévissait surtout parmi les monarques despotes, le clergé fanatique et les masses incultes. C'était la cible des critiques de ces penseurs. Cette critique est présente, entre autre, dans les pages du traité De l'Homme par Hélvetius. On la trouve aussi chez d'Holbach. dans De l'étocratie. En plus de cette critique, on retrouve aussi des tentatives de définition cette critique. Parmi toutes les valeurs citées, la rationalité apparaît comme la vertu supreme qui, comme telle, n'a pas besoin de justification suplémentaire. Elle permet au peuple d'élire ses dirigeants parmi les plus sages. On se rendait généralement compte que tous ne sont pas capables (ni ne le seront peut-être dans un avenir prévisible) d'atteindre le niveau intellectuel permettant de compredre leur propre intérêt, et par la suite celui de la communauté dont ils sont membres. Ceci n'était pourtant pas un drame: cette nouvelle communauté fondée sur la vertue cardinale de rationnalité devait fonctionner selon le principe de répartition des rôles sociaux, ou encore - ce qui revient au même - selon le principe d'échange de services. Les partages allaient s'effectuer à différents spheres de l'existence de la coexistence des membres de cette communauté. En globalisant ces principes, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 réduit ceux-ci aux trois participants qui sont: le peuple français, sa représentation constituée sous forme de l'Assemblée nationale et un Instance suprême identifiée avec la Raison universelle. Chaque partie se voyait attribué un rôle important: le peuple français était censé exprimer ses volontés, l'Assemblée nationale devait traduire celles-ci en législations sociales raisonnable, alors que l'Instance suprême exercerait un contrôle raisonnable sur les volontés du peuple et les activités de sa représentation, l'objectif de tous étant. "la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sureté, et la résistance à l'oppression." (article II). Les articles suivants de la Déclaration précisent à la fois le sens de ces lois et les façon de les exercer. Sans nul doute possible ce sont les lois de l'égoisme raisonnable et de l'égoiste raisonnable. Le probleme de la liberté est le plus important: un égoiste est autorisé à faire "tout ce qui ne nuit pas à autrui" (article IV), c'est-â-dire il est autorisé à développer ses capacités, à les utiliser pour multiplier ses biens à profiter de ces biens pour satisfaire ses besoins, à avoir ses opinions (l'article X déclare que . nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi"). Il à le droit d'échanger ses idées et ses opinions avec ses semblables (l'article XI affirme que . tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi."). Ce sont les libertés personnelles de l'égoiste. Il tient pourtant tout au fait à ses libertés politiques, libertés qui le conduisent à la création de communautés d'égoistes raisonnables que à Déclaration appelle . assemblés politiques". Il est autorisé à constituer ses lois (l'aricle XII . la garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique"), à élire ses autorités publiques (l'article III indique que . le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation"), à contrôler la façon d'exercer les fonctions qui leur sont confiées (selon l'article XV . la société a le droit de demander compte a tout agent public de son administration"). Il peut néanmoins être privé de sa propriété (mais seulement "si (...) la nécésité publique, légalment constatée, l'exige évidement", art. XVII). Quelles sont, par contre les interdictions? Généralement parlant, à la lu-miere de la Déclaration, il est interdit d'être déraisonnable. Les conséquences pratiques en sont mois évidentes. Précisions donc il lui est interdit de controvenir aux lois qu'il a lui-même constituées, de refuser la responsabilité de ses actes, faire des lois individuelles, d'exercer les fonctions publiques non pas pour le bien commun mais pour des profits personnels. Mais avant tout, il n'a pas le droit de soustraire aux autres les libertés dont il jouit lui même. Par ailleurs, cette derniere question conduit à des équivoques, et par conséquent à d'importans controverses. Car la premiere phrase de l'article l de la Déclaration proclame que ,,les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit", ce qui pourrait être entendu comme un égalitarisme illimité, si la deuxieme n'ajoutait pas que . les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune". Les auteurs Déclaration optent donc pour un certain élitisme: ceux qui sont les plus utiles pour la communauté dont ils sont membres, forment le sommet de la hiérarchie sociale. De cette façon, beaucoup dépend des criteres appliqués pour juger de cette utilité. D'un autre côté, l'élargissement et la restriction des formes égalitares et la restriction des formules égalitaires tenaient en grande parties aux conditions sociales et politiques. Il faut dire néanmoins que cette communauté éclairée des égoistes raisonnables ne devait aucunement devenir une communauté des gens en général; même les jacobins, qui dans leur Déclaration de l793 considéraient la liberté comme le premier des droits de l'homme, ne lui concédéraient pas un caractère universel. Il convient d'ajouter qu'au siècle suivant, après leur prise du pouvoir de 1830, les libéraux parlament ouvertement d'une égalité du minimum raisonable. |